vendredi 2 juin 2017

Superman : "La Nouvelle Krypton" (Panini Comics ; octobre 2010)

"La Nouvelle Krypton" (paru en octobre 2010) avait été le premier de trois tomes consacrés au cycle du même nom et publiés dans la collection DC Big Books, entre octobre 2010 et novembre 2011.
Cet album à couverture flexible d'un tout petit peu plus de trois cents planches comprend les épisodes "Superman: New Krypton Special" #1 (décembre 2008), "Superman's Pal, Jimmy Olsen" #1 (idem), les "Superman" #681 à 683 (décembre 2008 à février 2009), "Adventure Comics Special" (janvier 2009), les "Action Comics" #871 à 873 (janvier à mars 2009) et les "Supergirl" #35 et 36 (janvier et février 2009). Ce volume est découpé en dix chapitres ; sur les onze numéros ici compilés, seul le "Superman's Pal, Jimmy Olsen" #1 n'est pas indiqué comme chapitre à part entière.
Geoff Johns, James Robinson et Sterling Gates se partagent les scénarios de cette saga avec des incursions d'autres séries de l'univers de Superman. Ils cosignent le "Superman: New Krypton Special". Robinson écrit le "Superman's Pal, Jimmy Olsen", les "Superman" et l'"Adventure Comics Special", Johns les "Action Comics" et Gates les "Supergirl". Pete Woods, Gary Frank et Renato Guedes dessinent le "New Krypton Special", Jesús Merino, Leno Carvalho et Steve Scott, le "Superman's Pal, Jimmy Olsen",  Guedes, les "Superman" (avec Jorge Correa, Jr. dans le dernier), Pere Pérez, l'"Adventure Comics Special", Woods, les "Action Comics" (avec Guedes dans le dernier) et Jamal Igle les "Supergirl".
L'historique de la publication en Francophonie du cycle de "La Nouvelle Krypton" est compliqué. Il est recommandé de lire "Le Monde selon Atlas" et le magazine Panini Comics "DC Universe" hors-série nº18 (août 2010), réédité et intégré par Urban Comics dans le cinquième tome de "Geoff Johns présente Superman". Superman y affronte Brainiac et le défait. À sa victoire, il s'empare d'une cloche de verre contenant Kandor, ville kryptonienne miniaturisée par Brainiac. Il emporte la cloche à sa Forteresse de solitude, où il rend leur taille normale à Kandor et à ses habitants.

Ce sont les funérailles de Jonathan Kent. Clark ne trouve pas les mots. Plus tard, un Superman en rage fonce vers le pénitencier où Brainiac est incarcéré et le massacre à mains nues. Un mauvais rêve dont le tire Lois. Ailleurs, le général Lane et Assassin observent Kandor, tandis que les scientifiques du projet 7734 tentent de comprendre comment extraire du cerveau de Brainiac toutes ces connaissances qu'il a assimilées...

L'idée géniale de Robinson et Johns, c'est d'extirper Kandor et ses habitants de leur condition de miniatures. Notre Terre se retrouve ainsi avec cent mille Kryptoniens, cent mille Supermen potentiels qui découvrent leurs super-pouvoirs naissants. Évidemment, il y a de quoi s'inquiéter, surtout lorsque certains d'entre eux prennent des initiatives aux conséquences désastreuses ; l'expression de dommage collatéral devient alors euphémisme. Car ces nouveaux Kryptoniens n'ont pas été élevés pas les Kent. Leurs valeurs n'ont pas été forgées par un couple bienveillant de fermiers de Smallville. Ces Kryptoniens-là sont animés par un formidable instinct de survie qui interdit toute naïveté et qui, sous l'égide de meneurs durs, se métamorphose en une volonté de prendre le dessus et de dominer, peu importe le niveau d'adversité. "La Nouvelle Krypton" annonce donc la couleur : lutte fratricide, guerre froide avec risque constant d'escalade, espionnage, conspiration, manipulations génétiques, etc. Les épisodes, construits sur un scénario cohérent, solide et riche en surprises, montent en puissance et deviennent captivants, malgré les faiblesses dans les dialogues et les cinquante planches de "Superman's Pal, Jimmy Olsen", qui relèvent ici de l'anecdote.
En général, les sagas de ce type sont graphiquement hétérogènes. "La Nouvelle Krypton" n'échappe pas à la règle. Les dessins de Frank et de Guedes, chacun avec une touche différente et personnelle, mais réaliste, des traits fins, des cases claires, détaillées et soignées, sont remarquables. Le travail de Woods est moins expressif, moins net, moins détaillé, moins soigné que celui des artistes précédents. Son style est parfois irrégulier, plus brut. Celui d'Igle, avec ses personnages aux physionomies exagérées et aux yeux ronds, est bien moins personnel et pâtit d'une couleur criarde.

Ce premier tome, traduit avec sérieux par Jérôme Wicky, contient d'excellentes idées, des scènes fortes, des événements passionnants. Cependant, le "Jimmy Olsen" reste une digression dispensable et "Supergirl" est graphiquement en dessous du reste.

Mon verdict : ★★★☆☆

Barbuz

2 commentaires:

  1. Présence24 juillet

    A l'époque de la parution de ces épisodes en VO, je lisais tout ce qu'écrivait Geoff Johns. Quand j'ai vu qu'il ne restait pas jusqu'au bout j'ai abandonné ce récit, car la direction que prenait l'histoire ne m'intéressait pas beaucoup.

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    1. Oui, l'épisode avec Jimmy Olsen est long. Dommage que l'éditeur ait trop exploité l'idée de départ.

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